visite du laboratoire de neuroréhabilitation de l’EPFL
en quoi consiste le métier de chercheur ?
Par Céline GILLIOZ, proviseure
Le cours d’option complémentaire est un choix que font les élèves pour leurs deux dernières années de collège, qui vise à élargir encore leurs champs de connaissance et à découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles perspectives.
Dans cet esprit-là, la classe d’OC biologie bilingue de 5e année s’est rendue au mois de mars à la Clinique Romande de Réadaptation de Sion, où le laboratoire de neuroréhabilitation du Pr. HUMMEL, affilié à l’EPFL, a un siège.
Durant cet après-midi de visite, les élèves ont d’abord eu droit à un moment d’informations sur le métier de chercheur et les principes de la recherche scientifique et ses publications par une doctorante du laboratoire.
Les collaboratrices et collaborateurs ont ensuite présenté aux élèves les différentes neurotechnologies utilisées dans leurs recherches dans trois ateliers :
atelier 1 : stimulation non-invasive du cerveau
En apposant un champ magnétique sur le crâne, au-dessus des zones de commande motrice, il est possible de faire bouger les muscles de la main. Cette technologie est utilisée pour vérifier les connexions nerveuses entre le cerveau et les muscles effecteurs, et pour soutenir la récupération des capacités physiques après un AVC par exemple.
© Céline GILLIOZ
© Céline GILLIOZ
atelier 2 : interface cerveau-machine : décoder les signaux émis par le cerveau
À l’aide d’un électroencéphalogramme, les élèves ont pu découvrir qu’il est possible de commander un ordinateur par sa simple pensée. En décodant l’activité électrique cérébrale, l’ordinateur peut traduire les informations reçues et apporter la réponse souhaitée. Cette technologie peut notamment permettre aux personnes para ou tétraplégiques de commander des prothèses externes.
atelier 3 : stimulation électrique fonctionnelle des muscles
Lorsqu’on appose des électrodes sur les muscles (dans notre cas, de l’avant-bras), il est possible de contourner le centre de commande qu’est le cerveau pour provoquer une réponse musculaire en stimulant directement les nerfs moteurs périphériques. De cette manière, il est possible d’obtenir une réponse motrice même si la connexion entre les muscles et le cerveau a été endommagée.
Lors du bilan, les élèves ont pu découvrir l’image d’ensemble de ces recherches, lorsqu’une interface cerveau machine permet le mouvement musculaire en déclenchant la stimulation électrique fonctionnelle des muscles. Cette technologie vise à soutenir et accélérer le rétablissement des patients ayant souffert d’un AVC.
© Céline GILLIOZ
Pour terminer l’après-midi, deux collaborateurs du laboratoire ont présenté aux élèves leur parcours personnel, afin d’illustrer que si certains parcours se font « en ligne droite », d’autres sont plus variés, et que le modèle suivi n’a finalement que peu d’influence sur la destination.